Quoi qu’est ce que j’entends! Une affiche de malade réunissant TRIVIUM, AIRBOURNE, MEGADETH et CARPENTER BRUT à Orange dans le Vaucluse.
Il ne fallait ni une ni deux pour que tous les metalfreaks du coin (et de bien ailleurs) se ruent vers ce superbe théâtre antique qui respire la classe architecturale. Alors on prend avec votre serviteur et son fidèle photographe la route pour ne pas rater cet événement de l’été.
Arrivé sous une chaleur écrasante on trouve assez facilement le site et au risque de me répéter, ce site est absolument exceptionnel puisque le gigantisme de l’hémicycle impressionne.
Sous le regard de statues Romaines la scène se dresse dans une emphase digne de la splendeur de Jules César. Ce théâtre pour tout vous dire est un lieu idéal pour assister à un concert hors norme.
Les TRIVIUM ouvrent le bal des morts avec leur Metalcore, Thrash/Heavy Metal qui aurait pu figurer dans le répertoire de Killswitch Engage à ses débuts. Une énergie débordante transpire de ce quartet même si comme vous l’avez compris l’originalité n’est pas leur principale qualité. Et que dire du son.
Alors j’ai déjà vu des formations d’ouverture ne pas bénéficier de conditions optimums mais là s’en est trop. Le chant, les grattes et ne parlons pas de la basse sont inaudibles. Un léger mieux se fera sentir au fil du show.
À revoir dans une configuration qui leur sera plus favorable pour faire leurs preuves.
Tiens on m’annonce dans l’oreillette qu’AIRBOURNE compte dans ses rangs les frères Joel O’Keeffe et Ryan O’Keeffe, David Roads et Justin Street. Euh je me dis que là vu le casting on ne devrait pas être déçu par ces briscards qui roulent leurs bosses depuis 2004.
Et bien bingo! De suite on change de dimension avec une musique qui s’élève vers les sommets d’énergie de puissance et de sueur rock’n’rollesque. L’entité mélange du hard rock avec du métal dans une alchimie presque parfaite.
Si AC/DC avait pris un stéroïde anabolisant et bien il serait AIRBOURNE! Le charismatique chanteur donne de sa personne pour enflammer les milliers de personnes qui ont investi les lieux. On connaît la difficulté contractuelle d’un super-groupe a prospérer, tourner, promouvoir un album quand on fait partie d’une formation renommée et que une journée ne dure que 24 heures.
Si un seul groupe Australien ne devait qu’attirer vos faveurs alors chossissez-les, vous ne pourrez être déçu; Prestation atomique!
Bon là on attaque du thrash de légende avec les MEGADETH qui ne sont pas là pour rigoler. Monolithe de la première vague du thrash métal Américain les maudits de Los Angeles assènent une musique froide, presque clinique.
Je dois avouer que je ne suis pas fan du groupe mais force est de reconnaître que beaucoup de potes rencontrés me disent “mec c’est ça le vrai thrash métal”! Il faut dire qu’on a l’impression qu’un mur du son nous rentre dans la gueule pendant toute la durée de leur set. Une leçon de musique classieuse c’est sûr!
Dave Mustaine était attendu comme le messie par un site tout dévoué à son art. Il faut dire que l’artiste n’a guère changer sa recette de son groupe d’origine. La plupart des titres pourraient être sortis de “Peace Sells… But Who’s Buying?”, “Rust in Peace”, “So Far, So Good… So What! “Countdown to Extinction” ou “Youthanasia”qu’on y verrait que du feu.
Guitares accordées aux petits oignons, solos interminables et mélodies s’entremêlent dans un joyeux maelstrom sonore. Le public acclame chaque titres avec ferveur et prouve que le célèbre était attendu de pied ferme après les différentes polémiques qui ont émaillé ses prestations passées.
L’examen de passage est réussi avec brio et le public semble ravi de la démonstration produite. Si on devait trouver un trio de tête au thrash métal mélodique, nul doute que MEGADETH serait sur une des marches du podium.
Place à nos petits frenchies de CARPENTER BRUT avec sa Synth Wave surpuissante. Le groupe emmené par Franck Hueso bénéficie à l’exact inverse de TRIVIUM d’un son d’une force presque trop imposant. L’ex-ingénieur du son qu’a été Franck a dû apprécier! Entêtant et hypnotique le show va se dérouler sous les auspices d’une messe à la fois rock (guitare/batterie) et emplie de sons artificiels (synthétiseur).
Avec son jeu scénique séduisant et sa discographie attrayante, les descendants de NEW ORDER sous narcotiques ont incité le public à se soumettre à leur univers. Pendant ce temps d’autres titres révèlent le côté plus maussade du groupe.
Salué au sein de la communauté Synthwave, le trio a donné une performance superbement énergique avec une passion et un talent qui sont à l’antithèse des geeks statiques associés parfois à cette scène.
C’est repu de musique saturée que nous retournons vers la capitale des Gaules avec des souvenirs plein la tête et une satisfaction non dissimulée. Le bilan de cette seconde édition est plus que positif et on attend avec impatience le line-up de l’édition 2024.
Merci à Olivier Garnier pour cette soirée et à Laurent et Kévin pour les photos de la soirée et à la prochaine.
