Attention chez GOBLIN HOVEL tout est particulier.
Ne vous attendez pas à du happy folk métal à la Korpiklaani, mais bien à des musiciens qui ne font rien comme les autres. L’auditeur lorsqu’il achète un album est interpellé par la pochette.
Ces dernières sont des ovnis symbolisant le contenu que l’on va y trouver à l’intérieur (celle qui nous concerne aujourd’hui ne fait pas exception à la règle). On poursuit avec les tenues de scènes des musiciens et le goût pour le groupe de sortir des albums (huit déjà en 12 ans d’existence!), des tonnes de singles et des Eps et vous aurez compris que les Américains adorent brouiller les cartes du conformisme.
Cette entité déterminée a un sens absolument unique pour les mélodies et la musique merveilleusement fluide. Pour vous en convaincre aller écouter sur le Bandcamp le morceau “The Red Ones Go Faster” qui est un concentré de tout ce que sait faire GOBLIN HOVEL.
Ce qui immédiatement marque lorsque les morceaux s’enchaînent, c’est cette propension qu’a le quintet à varier les rythmes, les tempos et les styles tout au long de ses neuf titres. L’apport des instruments traditionnels que sont les Bouzouki, Whistles et Bodhran y sont certainement pour beaucoup dans ce kaleïdoscope d’influences.
La plupart des morceaux s’accompagnent d’une approche très mélodique, avec des envolées qui tourbillonnent à travers chaque chanson. La principale promesse est une livraison de cette douce base folk metal froid et mélodique, transportant immédiatement l’auditeur dans des lieux mystiques et des forêts sombres.
Outre les parties rapides et agressives, il y a aussi beaucoup de moments et de mid-tempo voire des interludes plus lents, ce qui aide à garder l’auditeur en haleine tout au long du temps. Chaque fois que des solos et des parties principales sont utilisés, ils sont réalisés dans un style brut mais mélodique, la musique capturant souvent une ambiance légèrement mélancolique.
La production a été soigneusement choisie, trouvant le juste équilibre entre une certaine lourdeur et un certain niveau de crudité. Rien ne semble trop poli ou trop synthétique, mais il y a assez de punch et de puissance pour être conquis.
Ne connaissant pas particulièrement GOBLIN HOVEL au travers des ses oeuvres passés “Whatever Keeps The Lights On” ne donne qu’une envie: découvrir leur discographie complète.
Evildead
Date de sortie: 22/10/2022
Style: Néofolk
Note: 16/20
Ecoutez ici
Une réponse sur « GOBLIN HOVEL “Whatever Keeps The Lights On” (Etats-Unis) »
C’est effectivement un aimable déballage foutraque, entre Death, Black et Prog Metal ! Cela dit, ça arrache les poils dans les séquences les plus intenses et cela sollicite l’imagination, au gré des séquences contrastées qui s’enchaînent à bon train.