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HERZEL le 03/02/2022

herzelgroupe

HERZEL symbolise la nouvelle vague du heavy métal Français telle qu’elle s’est développée ces dernières années. Tentation, Lord Gallery, Meutrières, Animalize, Electric Shock ont fait parlés d’eux et c’est désormais au tour des Bretons d’être sous les feux de la rampe.

1- Bonjour les HERZEL, alors ça y est le premier album vient de sortir! Quels sentiments traversent le groupe?

Hello Phil, oui l’album est finalement sorti avec soulagement après quelques petites péripécies que nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir connus… Cela va bientôt faire un an déjà qu’il est dans les bacs et j’avoue qu’on est vraiment ravis des retours, encore à la période de Noël avec tous les tops de différents sites on a la bonne surprise de le voir revenir dans certains classements, ce qui je pense nous a tous fait très plaisir. Nous avons malheureusement pas pu effectuer énormémént de concerts à cause de la pandémie mais le peu que nous avons fait l’accueil du public était incroyable. Pour finir, nous avons décidés de ne pas attendre pour recommencer à composer et puisque les concerts sont rares encore en ce moment, c’est plutôt le bon moment.

2- Si vous deviez présenter en quelques mots HERZEL, comment le feriez-vous ?

Herzel est né d’une passion commune pour la Bretagne et le Heavy des années 80 (RIP Marc Shelton). On essaye de retranscrire l’ambiance “légende et magie” de la Bretagne ainsi que son histoire très fournie à travers des compositions liant la musique traditionnelle Bretonne et le Heavy Epic.

3- Parlez-nous un peu de vos influences musicales.

Si l’on veut parler des influences du groupe, nous serions obligés de rentrer dans les détails car chaque membre du groupe à des influences bien particulières qui permettent de rendre Herzel vraiment unique même si globalement nous écoutons tous de tout style musical.
Pour ma part ce qui influence mes choix pour faire la basse sont des groupes comme “Manilla Road” (évidemment), “Cirith Ungol” (le super slap de “Frost and Fire”), mais aussi des groupes de musique trad Bretonne comme “Ar Re Yaouank” ou “Skolvan” en passant par Allan Stivell (l’excellent live à l’Olympia de 78).

4- J’ai reconnu la production “roots” des années 80/90. Comment un groupe de “petits jeunes” comme vous en êtes venus à choisir cette philosophie?

Eh bien en fait c’est assez simple au final, il n’y a eu aucun débat ni discussion, c’était entièrement naturel pour nous. Puisque Gurvan s’est occupé de toute la partie mixage, nousavions toute liberté et nous nous sommes simplement aidés de certains albums comme “Crystal Logic” par exemple pour essayer de retrouver l’abiance sonore si propres aux prods de cette époque sans rentrer dans le copier-coller. De plus, Gurvan avait déjà effectué ce processus pour son album solo “Le Départ” ce qui a permis de fluidifier encore un peu plus la chose.

5- Pouvez-vous évoquer la manière dont se sont passés les enregistrements du premier album ?

En pleine période de Covid évidemment, nous n’avons pu enregistrer que la batterie au mois de Février 2020 juste avant le premier confinement. Nous avons eu les pistes qu’à la reprise d’activé du studio au mois d’Août ce qui nous a énormément retardé pour enregistrer le reste. Une fois les pistes batteries reçues, nous avons enregistrer le reste chacun à notre tour entre Août et Septembre directement dans le petit studio de Gurvan. C’était une bonne décision je pense car à ce stade nous avions moins de pression de la part du Label avec les retards déjà accumulés, ce qui nous à permis de prendre notre temps pour affiner nos partitions respectives et inviter Ronan pour les parties bombarde. Après cela c’était juste une question de temps pour le mixage, le mastering et la production des galettes.

6- Après TENTATION qui a été enrôlé sur le label Italien Gates of Hell Records, HERZEL en a fait autant. Expliquez-nous ce deal?

Alors en fait c’est l’inverse qui s’est passé, nous avons signé avec GoH avant Tentation grâce à un ami qui nous a présenté à Enrico (du label Cruz del Sur) lors d’un précédent Keep It True. Nous avons toujours énormément apprécié son travail avec Cruz Del Sur et dès le départ nous pensions que ce serait parfait pour un partenariat et la sortie du premier album.

7- Y a t’il une signification particulière au titre de l’album “Le Dernier Rempart”?

Oui évidemment, déjà c’est un rappel au mot Herzel qui en Breton signifie “faire face, être un obstacle contre”. Sur la pochette le titre de l’album est trés bien représenté. Un grand merci à notre ami Flog, l’artiste qui s’est également occupé de la pochette de la démo. On y voit le héro Herzel, dernier obstalce face à ses énemies une fois que les remparts ont cédé. On peut donc dire que la signification est vraiment lié au groupe et à l’histoire compté dans la trilogie d’Herzel. Thomas Guillesser à justement écrit des textes avec des idées ouvertes de façons a ce que chaque auditeur puisse laisser libre court à son imagination.

8- Si on regarde bien votre première démo comptait six titres (avec il est vrai deux intro instrumentales). “Le Dernier Rempart” est composé de six titres. C’est dans ce format de titres que vous sentez le plus à l’aise?

La première démo “Unis dans la gloire” était composée de 2 titres (Nominoë et Unis dans la gloire) plus une intro instrumentale créée par Gurvan. Pour l’album au final je ne me rappelle pas que l’on se soit vraiment posé la question de la longueur ou du nombre de titre, on a fait les choses comme ça venait et on a surtout attendu d’être satisfait avant d’enregistrer (même avec la petite pression du label pour être prêts à telle ou telle date). Ce qui nous tient surtout à coeur dans le processus de composition, qui chez nous est très long j’en conviens, c’est le fait que sur chaque chanson, chaque membre du groupe soit parfaitement satisfait avec sa propre partie bien entendu, mais le rendu général aussi. C’est entre autre ce point qui nous a amené à prendre autant de temps entre la démo et l’album.

9- Vous êtes de Quimper, le fait d’être tout à l’Ouest de la France est-il un avantage ou un inconvénient?

Je pense que ça dépend de quelle côté on se place. Si tu veux parler de la distance avec le reste oui, ça peut facilement être un inconvenient pour aller se produire en live. On atteint directement 2h30 pour Rennes ou Nantes, puis 5h pour Paris et minimum 8h pour atteindre l’Est. Ce qui fait qu’au dela du temps que ça prend, on est obligé de prendre un jour de congé ou deux pour aller jouer en Allemagne ou dans le Sud par exemple. Il y a aussi le fait que forcément ça coûte un peu plus cher en carburant et payages… Si tu veux parler de la qualité de vie, je pense que c’est un avantage énorme, on est quand même vraiment tranquille, le temps est agréable (bien que la météo dise souvent le contraire!) et nous disposons d’un grand nombre de ressources produite directement sur place ou venant évidemment de la mer. De plus, la Bretagne est une terre de légendes avec une culture incroyablement forte et résistante (langue, musique, peinture, danse, cuisine, etc…), ce qui d’ailleurs fourni tout ce qu’il faut pour créer des titres épiques et de superbes contes. Herzel ne pourrait pas exister sans la Bretagne!

10- Le Heavy métal Français semble se régénérer ces derniers temps puisque plusieurs groupes reprennent le flambeau. Comment voyez-vous cette évolution?

Effectivement je crois que c’est un peu le ressenti de tout le monde. Nous sommes évidemment ravis puisque ce type de son manquait cruellement sans parler des groupes un peu cheezy (façon Warning par exemple), c’est vraiment cool d’avoir aujourd’hui des groupes comme Tentation ou Lord Gallery pour étoffer un peu les affiches!

11- Avez-vous pensé à utiliser l’anglais plutôt que le français pour vos compositions ?

Dès le départ la volonté était de chanter en Français, on est tous d’accord pour dire que les chances pour que l’on sorte un titre en anglais sont nulles. Nous disposons vraiment d’une très belle langue et même si dans le groupe on est concients que chanter en anglais est facile et souvent bénéfique d’un point de vue commercial, je crois vraiment que les paroles n’auraient pas le même impact chanté dans une autre langue. D’ailleurs nombre de personnes ne parlant pas le Français ayant apprécié notre musique y trouve un petit plus à essayer de venir nous voir en live et chanter avec nous dans notre langue. J’ajouterai que si jamais nous devions écrire quelque chose dans une autre langue, ce serait bien évidemment le Breton!

12- Je vous ai vus à l’Hôtel de la Musique à Lyon… Quels souvenirs en gardez-vous ?

Oulà! C’est déjà assez loin tout ça, 2015 ou 2016 peut-être? Je pense que tout le monde en garde un bon souvenir, c’était un peu nos débuts en live et nous n’étions pas forcément hyper à l’aise, je crois aussi qu’à l’époque nous n’avions à peine quelque chose comme 4 ou 5 titres. Cela dit il y avait une super ambiance et nous étions absolument ravis de jouer avec les potes de Tentation et Electric Shock. D’ailleurs ce petit final sur Les fils du metal de Satan Jokers avec des membres de chaque groupe plus ou moins improvisé était très drôle.

13- Le mot de la fin est pour vous.

Merci Phil de nous avoir proposé cette interview, on espère que les concerts prévus pour le moment seront maintenus (le 5 Février au Club pour la release party de Lord Gallery notamment) et qu’on pourra se boire une pinte à l’occasion!
Kenavo!

Réponses par Mordiern LE DISSEZ (bassiste)

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