Si il y a bien un groupe dans le pagan qui est fidèle à une certaine idée de la musique de leurs ancêtres c’est bien ce duo Anglais. Depuis 1997 les deux frangins déclinent une ode à la perfide Albion qui ne souffre pas d’insincérité et qui plus est est d’une classe rare. Retour sur le parcours d’une entité à (re) découvrir…
1- Pour commencer cette interview si un mec est dans le coma depuis 1997 (sic !), peux-tu nous parler du projet FOREFATHER?
Vous êtes très gentil, mais je suis sûr qu’il y a plein de gens qui ne sont pas encore tombés sur notre musique ! Nous sommes Wulfstan (moi-même) et Athelstan, un groupe de deux hommes (ou un projet d’enregistrement si vous préférez), formé à Surrey, en Angleterre. Le thème de base était l’histoire anglaise de l’âge sombre, le culte des ancêtres, la nature, etc. Les premières chansons de FOREFATHER ont été écrites en 1997 et sont finalement apparues sur notre premier album “Deep Into Time”, qui a été enregistré en 1998 et sorti en 1999. Je devrais aussi bien sûr mentionner que nous sommes frères et que nous écoutions déjà de la musique et écrivions des chansons ensemble depuis plusieurs années.
2- Votre dernier album est sorti en 2015. Cela commence à être long pour les followers du groupe. Des projets pour une nouvel album?
Il y avait eu “Tales From a Cloud-Born Land”, qui est sorti en 2017. C’était du tout nouveau matériel. Nous l’avons appelé EP à l’époque parce qu’il est relativement court et qu’il a succedé à un split-CD, mais c’est vraiment un album studio ordinaire, juste un album plus court que d’habitude. Je suis presque sûr qu’il est plus long que “Reign In Blood” ! Avec le recul, j’aurais aimé que nous l’ayons juste sorti comme un full lenght.
Il y a des projets pour un nouvel album, mais le problème est que nous ne nous sommes pas beaucoup vus en personne depuis un ou deux ans. Nous vivons un peu plus éloignés maintenant et d’autres choses dans la vie sont prioritaires. Je pense que j’ai des chansons complètement arrangées et prêtes à l’emploi bien plus qu’Athelstan et ce pour un album complet. J’ai aussi des titres et des bribes de paroles. Le matériel d’Athelstan nécessite plus de travail. Il serait peut-être logique d’aller de l’avant et d’enregistrer moi-même la majeure partie d’un nouvel album. Athelstan pourrait contribuer sur une chanson ou deux et peut-être arranger les claviers, les choeurs ou les solos de guitare sur mes chansons. Nous n’en avons pas discuté cependant, et ce serait une rupture avec la tradition, car dans le passé, nous avons essayé de contribuer de manière égale à chaque sortie.
Nous nous sentons mal à propos de la longue attente de la nouvelle musique, mais l’intention est clairement d’en sortir plus.
3- Votre musique se définit comme du métal anglo-saxon. Pouvez-vous nous expliquer le concept de cette désignation ?
C’est un peu l’équivalent anglais du Viking Métal. À l’époque, nous écoutions des groupes scandinaves qui écrivaient sur leur héritage viking, et cela nous a inspiré à nous tourner vers la même période mais dans notre propre pays. Il y a beaucoup de chevauchements et d’interactions entre la période viking et la période anglo-saxonne. C’était l’époque où l’Angleterre était en train d’être créée et les royaumes angliens et saxons nouvellement établis se battaient pour la domination. En fin de compte, les invasions vikings ont contribué à accélérer l’unification éventuelle de l’Angleterre sous un seul roi.
Beaucoup de gens nous appellent simplement Pagan Métal ou même Viking Métal. Ce n’est pas tout à fait exact d’un point de vue lyrique, mais ces termes décrivent un type de son plutôt que des paroles. C’est très bien comme cela. Nous ne nous soucions pas trop des étiquettes désormais.
4- FOREFATHER comme tous les groupes qui défendent leurs racines sont parfois classés dans la catégorie des groupes d’extrême droite. A mon avis cela n’a aucun sens. Comment abordez-vous ce sujet ?
Je n’y prête pas beaucoup d’attention, mais je partage votre point de vue. De tels termes ou étiquettes ne sont guère plus que des insultes, conçues pour donner l’impression que certaines personnes ou certains groupes font peur, peut-être parce qu’ils menacent un dogme dominant. Cette prétendue crise sanitaire que nous vivons actuellement en est un bon exemple. Quiconque offre un point de vue différent ou remet en question la position dominante est qualifié d’extrême ou de dangereux. Dans le Zeitgeist (ambiance intellectuelle et spirituelle de l’époque), la perspective tribale est très en contradiction avec la culture des « valeurs » imposée de haut en bas et de universaliste, il faut donc s’attendre à des diffamations de ce type.
5- Vous avez créé FOREFATHER sur un modèle particulier. Deux frères qui ne collaborent pas avec d’autres musiciens. Pourquoi ce choix ?
C’était en partie un choix forcé. Il n’y avait pas de « scène » dans notre région lorsque nous y avons grandit. Nous avions quelques camarades de classe qui se sont aussi mis à jouer des instruments, mais personne avec qui nous voulions finalement travailler. Nous avons publié quelques annonces pour rencontrer d’autres musiciens et répété avec un batteur pendant quelques années, mais il n’a jamais joué sur un album et nous nous sommes finalement éloignés. Par la suite, je suppose que nous n’avons pas eu envie de faire l’effort d’apprendre à connaître et de faire à nouveau confiance à de nouveaux membres potentiels. Et une fois qu’on s’est imposé comme un duo, on n’a pas eu l’idée de changer les choses.
6- Vous avez créé votre propre label SEVEN KINGDOMS. Au départ, vous aviez signé des groupes. Maintenant, ce n’est plus le cas ? Cela signifie-t-il que le label n’est utilisée que pour FOREFATHER?
Oui, nous avons sorti quelques autres artistes au début et avons géré un magasin de vente par correspondance complet avec toutes sortes de références différentes, mais après un certain temps, nous nous sommes fatigués de tout cela et Seven Kingdoms a fini par devenir essentiellement le site de Forefather. Je pense que nous allons probablement retirer complètement le nom bientôt et le remplacer par quelque chose de plus spécifique à FOREFATHER, juste pour gérer les publications de FOREFATHER. Le nom des Sept Royaumes faisait référence aux sept royaumes du début de l’Angleterre, l’Heptarchie, avant l’unification ultérieure. De nos jours, les gens pensent probablement à Game of Thrones, ce qui est légèrement ennuyeux ! haha!!!
7- Dans le métal et le rock en général les pochettes de disques sont indispensables. Pour vous, ils doivent envoyer un message. Qui travaille avec vous pour mettre vos idées en images ?
À l’origine, nous travaillions avec un gars appelé Chrille Andersson de Suède. Il a également conçu notre logo. Nous ne savions pas grand-chose de lui. Nous avons découvert un jourson site Web et avons fini par acheter une œuvre d’art qu’il avait déjà produite. C’était pour notre deuxième album “The Fighting Man”. En fait, je pense que cette cover a l’air un peu bizarre maintenant. Les autres versions qu’il a faites pour nous (la réédition de “Deep Into Time” et jusqu’à notre quatrième album “Ours is the Kingdom) étaient guidées par nos soins et étaient plus appropriées.
“Steadfast” est probablement notre cover la plus emblématique, peinte par Martin Hanford, qui avait également travaillé avec Bal-Sagoth, entre autres. Je crois me souvenir que nous avons travaillé assez étroitement avec lui là-dessus. Il nous montrait les étapes en cours de route et nous pouvions commenter. La peinture originale est accrochée au mur de notre studio !
Peter Takacs a fait « Last of the Line ». Je ne me souviens pas beaucoup de la façon dont nous sommes entrés en contact. Dans mon esprit, il s’agissait d’une représentation dramatique de la chute de Numenor et de l’évasion de l’équipage d’Elendil, faisant référence à la chanson “The Downfallen”, et correspondant également assez bien au titre de l’album, bien que la chanson titre elle-même parle d’autre chose. D’une manière ou d’une autre, l’image finale s’est avérée plutôt pas terrible. Je pense qu’il y a eu juste un petit problème de communication.
« Curse of the Cwelled » est une très belle pièce de Kris Verwimp. Il était très heureux d’être impliqué et très arrangeant. Il a préféré laisser sa propre imagination faire le travail, sur la base des paroles que nous lui avons envoyées. Je pense que cela dépeint très bien la morne désolation de la chanson titre.
Enfin, la couverture autonome de « Tales From a Cloud-Born Land » a été réalisée par Athelstan avec notre contribution à tous les deux. Nous avions besoin d’une cover rapidement, et même si elle ne remportera aucun prix, ce n’est pas si mal ! haha!! Avec le temps peut être deviendra t-elle plus culte. J’aime aussi l’idée de renommer l’album “Two Sacred Oaks”. Ça colle mieux, et jusqu’à cette sortie, tous les autres albums de FOREFATHER avaient été nommés d’après un titre de chanson, donc une coutume avait été rompue !
8- Vos premiers albums étaient très marqués par une touche extrême. Au fil du temps vos compositions sont devenues plus « mélodiques ». Penses-tu que cette voie est naturelle pour un groupe ou que la rage de tes débuts s’est estompée avec l’âge ?
C’est probablement parce que lorsque nous avons écrit les chansons des premiers albums, nous écoutions encore beaucoup de trucs de Black Metal dans lesquels nous nous étions mis au cours des années précédentes. Cette influence est toujours là maintenant mais a reculé à un niveau plus naturel. Lorsque nous avons appris à jouer de la guitare métal pour la première fois, vers 1992-1993, nous étions très attachés à des groupes comme Metallica, Megadeth et Iron Maiden. Je suppose qu’au fil du temps, ces fondations se sont réaffirmées.
C’est souvent le cas que les groupes s’assouplissent avec l’âge, mais je ne pense pas que ce soit le cas avec nous. J’aime toujours les formes les plus extrêmes du Metal, et je suis toujours aussi passionné et énervé par les mêmes choses que lorsque j’écrivais nos premières chansons !
9- Vous avez vu l’évolution du marché du disque au siècle dernier ! Comment jugez-vous son évolution en 2021 ?
Il y a du bon et du mauvais. La musique est devenue beaucoup plus jetable. Les gens peuvent écouter des centaines de chansons chaque jour. Vous devez attirer l’attention des gens rapidement car ils peuvent passer rapidement. La pochette est de plus en plus importante à cet égard. Il y a aussi beaucoup plus de saturation du marché parce que maintenant n’importe qui peut faire de la musique au son professionnel dans sa chambre et la faire publier facilement. Alors peut-être qu’il est plus difficile pour les très bonnes choses de se démarquer. Mais aussi, de la très bonne musique, qu’on n’aurait jamais entendue dans le passé, peut maintenant être entendue. Et il est maintenant beaucoup plus facile pour les nouveaux fans de trouver accidentellement votre musique ou de se faire recommander votre musique. Concernant la rémunération financière, je ne suis pas convaincu par le modèle du streaming. C’est super pour les auditeurs mais les artistes reçoivent une bouchée de pain. Je pense que Bandcamp est un bien meilleur endroit, surtout pour les petits groupes. Nous n’avons pas adapté notre façon d’écrire de la musique à l’état actuel du monde de la musique. Nous nous en tenons à ce que nous pensons être juste et qu’il en soit ainsi !
10- Si un magicien vous invite à vous retrouver dans la peau d’un musicien ou d’un autre personnage. Qui aimerais-tu être ?
Quand j’avais 13 ou 14 ans, j’avais l’habitude d’imaginer ce que ce serait d’être James Hetfield pendant l’un de ces grands concerts de leur tournée du “Black Album”. Mais le moi actuel serait plus intéressé à éclaircir les légendes historiques. J’aimerais être à la place de quelqu’un qui a eu une très bonne vue panoramique de la bataille d’Hastings, afin que je puisse voir exactement ce qui s’est passé, y compris si le roi Harold a vraiment pris une flèche dans l’œil. J’espère que le magicien m’équipera aussi de jumelles ! haha!
11- Vous avez un autre projet appelé ATHELSTAN. Parlez-nous de son passé et de son avenir…
Comme Athelstan lui-même est plus qualifié pour répondre à cette question, je lui ai demandé de commenter. Voici sa réponse…
Au cours des premières années de FOREFATHER, j’avais beaucoup d’idées de claviers car j’ai toujours été un fan d’artistes de synthés tels que Vangelis, mais aussi du grand travail de synthé dans les groupes de métal. Certaines personnes avaient commenté qu’elles aimaient nos pistes instrumentales au clavier, comme “The Swan’s Road”, alors j’ai eu l’idée de faire un album solo de pistes de synthé entièrement instrumentales. Le temps a passé et cela ne s’est plus produit, mais j’ai aussi finalement développé pas mal d’idées à la guitare qui n’étaient pas tout à fait adaptées à FOREFATHER, donc fin 2012, je les ai compilées ensemble dans “The Ride”. J’ai vraiment aimé le faire et j’ai certainement des plans (et quelques morceaux écrits) pour un deuxième album. C’est plus un projet personnel et je pense que je vais développer le côté “Spirituel” des choses qui ont été évoquées sur des morceaux tels que “Hero on the Hill”. J’ai de super trucs prêts à sortir, mais comme le prochain album de FOREFATHER est tellement en retard, il doit être prioritaire pour le moment.
12- En dehors de FOREFATHER, quels sont vos centres d’intérêts ?
Je fais beaucoup de vélo, uniquement pour le plaisir et le fitness. C’est bon pour l’humeur aussi. J’aime regarder un bon film et lire un livre de temps en temps, principalement de la fiction historique ou fantastique. Je n’ai pas raté une course de Formule 1 depuis 1994 ! Au cours des dernières années, j’ai appris l’allemand, ce qui a été très satisfaisant. J’ai toujours trouvé la linguistique et l’étymologie intéressantes, alors j’ai finalement pensé que je devrais au moins essayer d’apprendre une autre langue. Nous, les Anglais, sommes notoirement mauvais ! Et à part FOREFATHER, je ne suis bien sûr qu’un fan de musique et donc j’écoute de la musique régulièrement et j’essaie de prendre ma guitare au moins 3 ou 4 fois par semaine.
13- Après tant d’années, FOREFATHER n’a toujours pas joué sur scène. Pensez-vous que cela puisse arriver un jour et êtes-vous le DARKTHRONE du pagan métal ?
Cela pourrait arriver, mais cela ne sera probablement pas le cas. Je peux dire en toute sincérité que nous ne serons jamais un groupe en tournée. Un événement ponctuel ? Peut-être. Mais même cela demanderait beaucoup de travail et de préparation. Nous voudrions bien le faire. Pour le moment, je ne pense toujours pas qu’aucun de nous en ait la volonté. Nous n’aimons pas décevoir les gens qui pensent qu’un concert de FOREFATHER serait fun, et nous apprécions vraiment l’intérêt.
14- Derniers mots pour les lecteurs de KAOSGUARDS et les fans français de FOREFATHER…
Merci beaucoup! Nous sommes très reconnaissants pour tout le soutien que nos fans français nous manifestent. J’espère que cette interview a été intéressante, et nous vous remercions de votre patience pendant que nous travaillons sur un nouvel album. Salut!
Ecoutez des morceaux ici
English version
1- To start this interview if a guy has been in a coma since 1997 (sic!), can you tell us about the FOREFATHER project?
You’re very kind but I’m sure there are plenty of people out there who haven’t stumbled upon our music yet! We are Wulfstan (myself) and Athelstan, a two-man band (or recording-project if you prefer), formed in Surrey, England. The basic theme was dark-age English history, ancestor worship, nature, etc. The first Forefather songs were written in 1997 and eventually appeared on our debut album “Deep Into Time”, which was recorded in 1998 and released in 1999. I should also of course mention that we are brothers and had already been listening to music and writing songs together for quite a few years.
2- Your last album was released in 2015. It’s starting to take a long time for the band’s followers. Any plans for a new release?
There was also “Tales From a Cloud-Born Land”, which was released in 2017. That was all freshly recorded new material. We called it an EP at the time because it’s relatively short and was given a split-CD release, but really it’s a regular studio album, just a shorter one than usual. I’m pretty sure it’s longer than “Reign In Blood”! With hindsight, I wish we had just released it as a regular album with its own stand-alone CD.
There are certainly plans for a new album, but the problem is that we haven’t seen each other much in person for the last year or two. We live a bit further apart now and other things in life have taken priority. I think I have more fully-arranged, ready-to-go songs than Athelstan, easily enough for a full album. I also have titles and chunks of lyrics. Athelstan’s stuff needs some more work. It might make sense for me to just go ahead and record most of a new album myself. Athelstan could contribute a song or two and maybe contribute some keyboards, backing vocals or guitar solos to my songs. We haven’t discussed this though, and it would be a break from tradition, as in the past we have tried to contribute equally to each release.
We feel bad about the long wait for new music, but the intention is definitely there to release more.
3- Your music is defined as Anglo-Saxon metal. Can you explain the concept of this designation to us?
It’s a bit like the English equivalent of Viking Metal. At the time, we were listening to some Scandinavian bands who were writing about their Viking heritage, and that inspired us to look to the same period in our own country. There is a lot of overlap and interaction between the Viking period and the Anglo-Saxon period. This was the time when England was in the process of being created, and the newly established Anglian and Saxon kingdoms were battling for dominance. In the end, the Viking invasions helped to accelerate the eventual unification of England under one king.
A lot of people actually just call us Pagan Metal or even Viking Metal. That’s not totally accurate from a lyrical standpoint, but those terms describe a type of sound rather than just lyrics. It’s fine. We don’t worry too much about labelling ourselves these days.
4- FOREFATHER like all bands that defend their roots are sometimes categorized as extreme right bands. In my opinion this has no meaning. How do you approach this subject?
I don’t give it much thought or attention, but I share your view. Such terms or labels are little more than insults, designed to make certain people or groups seem scary, perhaps because they threaten a prevailing dogma. This alleged health-crisis that we’re currently living through is a good example. Anyone who offers a different view or questions the mainstream position is called extreme or dangerous. In the current Zeitgeist, the tribal perspective is very much at odds with the top-down enforced, universalist “values” culture, so smears of this type are to be expected.
5- You have created FOREFATHER on a particular model. Two brothers who do not collaborate with other musicians. Why this choice?
It was partially a forced choice. There was no “scene” in our local area when we were growing up. We had a few schoolfriends who also took up instruments, but nobody who we ultimately wanted to work with. We placed a few adverts for other musicians and rehearsed with a drummer for a few years, but he never performed on an album and we eventually drifted apart. Afterwards, I suppose we didn’t feel like going through the effort of getting to know and trust potential new members again. And once we’d established ourselves as a two-piece, we didn’t like the idea of changing things.
6- You have created your own SEVEN KINGDOMS label. Initially you had signed bands. Now, that is no longer the case? Does this mean that the label is only used for FOREFATHER?
Yeah, we released a few other titles in the beginning and ran a full mail-order store with all kinds of different titles, but after a while we got tired of all that and Seven Kingdoms ended up becoming basically just the administrative side of Forefather. I think we will probably retire the name completely soon and replace it with something more Forefather specific, just for handling Forefather publishing stuff. The Seven Kingdoms name referred to the seven kingdoms of early England, the Heptarchy, before later unification. These days people probably just think of Game of Thrones, which is slightly annoying! haha!
7- In metal and rock in general record covers are essential. For you they must send a message. Who works with you to put your ideas into pictures?
Originally we worked with a guy called Chrille Andersson from Sweden. He also designed our logo. We didn’t know much about him. We just found his website one day and ended up buying a piece of art that he’d already produced. That was for our second album “The Fighting Man”. I actually think that cover looks a bit weird now. The other covers he did for us (the “Deep Into Time” re-issue and up to our fourth album “Ours is the Kingdom) were with guidance from us and were more appropriate.
“Steadfast” is probably our most iconic cover, painted by Martin Hanford, who had also worked with Bal-Sagoth, among others. I seem to remember that we worked quite closely with him on it. He would show us stages along the way and we could comment. The original painting is on the wall in our studio!
Peter Takacs did “Last of the Line”. I don’t remember much about how we got in touch. In my mind it was meant to be a dramatic depiction of the Fall of Numenor and the escape of Elendil’s crew, referring to the song “The Downfallen”, and also corresponding quite well with the album title, although the title song itself was about something else entirely! Somehow though, the final image ended up rather less interesting. I think there was just a bit of a breakdown in communication.
“Curse of the Cwelled” is a very nice piece by Kris Verwimp. He was very happy to be involved and very accommodating. He preferred to allow his own imagination do the work, based on the lyrics we sent him. I think it depicts the bleak, desolation of the title track very well.
Finally, the stand-alone cover for “Tales From a Cloud-Born Land” was put together by Athelstan with input from us both. We needed a cover quickly, and while it won’t win any awards, it’s not too bad! haha! Ideally it will get something more impressive at some point. I also like the idea of re-naming the album “Two Sacred Oaks”. It rolls of the tongue better, and up until that release every other Forefather album had been named after a song-title, so a custom had been broken!
8- Your first albums were very marked by an extreme touch. Over time your compositions have become more “melodic”. Do you think this path is natural for a band or the rage of your beginnings has faded with age?
It’s probably because when we wrote the songs for the first few albums we were still listening to a lot of Black Metal stuff that we had got into in the preceding few years. That influence is still there now but has receded to a more natural level. When we were first learning to play metal guitar, around 1992-1993, we were heavily into bands like Metallica, Megadeth and Iron Maiden. I suppose, over time, those foundations have reasserted themselves.
It is often the case that bands mellow with age, but I don’t think that’s the case with us. I still enjoy the more extreme forms of Metal, and I’m still as passionate and pissed off about the same things as I was when I was writing our first songs!
9- You have seen the evolution of the record market in the last century! How do you judge its evolution in 2021?
There is good and bad. Music has become much more disposable. People can flick through hundreds of songs every day. You have to grab people’s attention quickly because they can move on fast. Cover art is increasingly important with regard to that. There is also much more saturation of the market because now anyone can make professional sounding music in their bedroom and easily get it published. So maybe it’s harder for the really good stuff to stand out. But also, really good music, that in the past would never be heard, can now be heard. And it’s much easier now for new fans to accidentally find your music or be recommended your music. With regard to financial remuneration, I’m not convinced by the streaming model. It’s great for listeners but the artists get a pittance. I think Bandcamp is a much better venue, especially for smaller bands. We haven’t adapted the way we write music to suit the current state of the music business. We stick to what we think is right and so be it!
10- If a magician invites you to find yourself in the shoes of a musician or another character. Who would like to be?
When I was a 13 or 14 year-old Metallica mega-fan, I often used to imagine what it would be like to be James Hetfield during one of those big shows on their Black Album tour. But the current me would be more interested in clearing up historical legends. I would like to be in the shoes of someone who had a really good panoramic view of the Battle of Hastings, so I could see exactly what happened, including whether or not King Harold really did take an arrow in the eye. Hopefully the magician would also equip me with some binoculars! haha!
11- You have another project called ATHELSTAN. Tell us about his past and his future …
Since Athelstan himself is more qualified to answer this question, I asked him to comment. Here’s his response…
“During the first few years of FOREFATHER I was playing around with a lot of keyboard ideas as I’ve always been a fan of synth artists such as Vangelis, but also the great synth work in metal bands. Some people had commented that they liked our keyboard instrumental tracks, such as “The Swan’s Road”, so I had the idea to do a solo album of entirely instrumental synth tracks. Time went on and this didn’t happen, but I also eventually developed quite a few ideas on guitar which weren’t quite suited to Forefather, so in late 2012 I compiled them together into “The Ride”. I really enjoyed making it and I certainly have plans (and some tracks written) for a second album. It’s more of a personal project and I think I will expand on the “Spiritual” side of things which were hinted at on tracks such as “Hero on the Hill”. I have some great stuff ready to go, but as the next Forefather album is so overdue, that will have to take priority for now.”
12- Apart from FOREFATHER, what are your areas of interest?
I do a lot of cycling, purely for fun and fitness. It’s good for the mood too. I like a good film and read an occasional book, mainly historical fiction or fantasy. I haven’t missed a Formula 1 race since 1994! Over the last few years I’ve been teaching myself German, which has been quite satisfying. I’ve always found linguistics and etymology interesting, so I finally thought I should at least try to learn another language. We English are notoriously bad at it! And besides Forefather I am of course still just a music fan, so I listen to music regularly and try to pick up my guitar at least 3 or 4 times a week.
13- After so many years FOREFATHER still has not performed on stage. Do you think that can happen someday and are you the DARKTHRONE of pagan metal?
It could happen but it probably won’t. I can safely say we will never be a touring band. A one-off event? Possibly. But even that would need a lot of work and preparation. We would want to do it well. Right now, I still don’t think either of us has the will for it. We don’t like to disappoint people who think a Forefather show would be fun though, and we appreciate the interest.
14- Last words for the readers of KAOSGUARDS and the french fan of FOREFATHER…
Merci beaucoup! We are very grateful for all the support from our French fans. I hope this interview has been of some interest, and we thank you for your patience while we work towards a new album. Hails!